Lieu : Saint-Esprit, Québec
Une chose qui m’aura manqué ce printemps, c’est la virée annuelle entre amis à la cabane à sucre. Puisque ma famille n’est pas d’ici, c’est bien entre amis et avec une tripotée d’enfants que je me prête avec délectation à une de ces traditions québécoises que j’adore tout simplement. Et je regarde les familles autour de moi, parents, grands- parents, tantes, oncles, enfants, petits-enfants, bébés, les chums et blondes récemment présentés à la famille, un peu gênés de se servir deux fois... et je me sens un peu chez moi. Est-ce le niveau sonore, la cacophonie parfaite, le joyeux bordel autour du partage des plats qui arrivent un par un sur la table ou la promenade dominicale qui s’en suit? Les cabanes à sucre nous font vivre chaque année cette expérience du partage tout simple d’un repas en famille, entre amis, mais aussi en collectivité. Pour les adeptes comme moi, reconnaissez que c’est vraiment triste de devoir faire l’impasse sur cette belle journée où l’on mange comme quatre, où on est à deux doigts d’exploser mais toujours heureux de revenir les doigts collants sur le volant.
Cette année, c’est à titre de photo-reporter que j’y suis allée : on craint les surplus de production qui ne seront pas écoulés par la consommation en restaurant, on craint pour la survie de l’entreprise, on craint pour toute l’industrie.
Ce maudit virus n’empêchera pas la sève de couler et le sirop n’a jamais eu meilleur goût, nous a-t-on dit... J’y ai acheté 3 cannes de sirop et un sac d’oreilles de crisse. Plus que jamais, consommons notre sirop d’érable!
Merci à L’AFP de m’avoir donné cette occasion de sortir pour une belle cause
Merci à :La Cabane à sucre Constantin GrégoirePour en savoir plus, article sur la situation actuelle : TVA Nouvelles: le goût amer du sirop d'érable de la cuvée 2020